Au marché gare, jeudi 14 juin, et après plus d'un an d'absence, le groupe Luke donnait son 2^ème concert dans la cadre d'une tournée de chauffe, à quelques semaines de la sortie de leur 3^ème album, 3 ans après la sortie de « La tête en arrière ».A cette occasion, nous avons discutaillé un coup avec JP le bassiste, et Damien le Toulousain (accessoirement guitariste.) 
 

Le Nouvel album s'appellera « Les enfants de Saturne », il devrait sortir 2^ème semaine de septembre,  avec une tournée de septembre à décembre, puis courant 2008.  C'est la tête en arrière en plus rock, plus sauvage et un peu plus torturé.

Non pas du tout, c'est quelque chose de beaucoup plus introspectif, de plus individuel ... je ne suis pas sûr qu'on soit un groupe très engagé politiquement. « La tête en arrière » est tourné vers l'extérieur, là c'est vrai que c'est plus une réflexion sur l'individu. Une fois qu'on a mis les morceaux côte à côte, qu'on les a écoutés chez nous, sous la couette, alors là, on s'est dit : tiens c'est plus introspectif, y a pas vraiment de volonté à la base.

On est passé par différentes phases, y a des moments on était séparés, d'autres on était ensemble et le principal c'est de se retrouver ensemble au bon moment pour réussir à réunir tout ce qu'on a fait de notre côté sur ce nouvel album.

Quand on dit Luke, après le succès de « La tête en arrière », on pense aussi à votre tournée triomphale avec Déportivo, qu'est-ce que vous en gardez ?

L'aventure avec Déportivo, c'était un épisode sur la dernière partie de notre tournée, c'est-à-dire qu'on avait fait 150 dates et les 30 dernières, on les a faites avec les Déportivo. On était dans le même label, on s'entendait bien, on était deux groupes de rock et en France c'est rare d'avoir un groupe de rock dans le même label avec qui tu t'as des affinités, on a décidé de faire une tournée commune mais c'était une parenthèse dans nos vies respectives de groupes donc on va continuer notre bout de chemin tout seul.

« La sentinelle », vous ne nous l'avez joué qu'au 3^ème rappel, vous entretenez quels rapports avec cette chanson qui est la plus connue et la plus demandée ?
 
C'est un morceau qu'est important, mais justement on veut pas lui donner plus d'importance qu'il n'en a et il en a déjà eu tellement parce que tu sais ce que c'est qu'un single quand il passe à la radio, ça bastonne, donc voilà ! C'est un morceau comme les autres, on l'aime au même titre que les autres, on ne le renie pas du tout et c'est très bien qu'il ai eu ce succès là, mais c'est simplement qu'on ne veut pas lui donner plus d'importance que ça.  et puis ça créé une petite dramatisation, un petit suspens, jouera, jouera pas ?  un gentil suspens ...

Justement, on a pris le temps, on avait eu un certain succès sur le précédent album, on a pas voulu  se précipiter pour surfer dessus, donc on a pris le temps de faire de belles choses, de bonnes chansons, nous on estime qu'elles sont bonnes, on a pris le temps de vraiment composer à notre manière, de réfléchir à ce qu'on voulait faire, et de poser notre histoire plutôt que de se précipiter .

Vous en pensez quoi de la « nouvelle scène » ?
 

? Avec ou sans mèche ? Avec ou sans sabots ?

C'est une scène tellement protéiforme, multiforme que c'est pas vraiment une scène, pour moi. Toutes ces histoires de scène c'est un peu des inventions de presse, c'est plutôt des gens qui ont des communautés de méthodes  que des communautés esthétiques finalement. Il y a des affinités dans les manières de faire, mais pas forcément dans les styles musicaux et puis Mikey 3D ce n'est pas vraiment rock, c'est de la chanson brute mais c'est pas rock. Mais la France a toujours souffert de ce manque de rock, la tradition française c'est la chanson et on manque de groupe de rock vraiment... alors là en ce moment y a toute une attitude, les teenage là qui commencent à faire du rock ... mais c'est pas mal, c'est très bien, qu'ils continuent... Mais privilégiez la musique plutôt que l'attitude, nous c'est ce qu'on essaie de faire.